Le miel de manuka connaît actuellement un grand succès grâce à ses propriétés antibactériennes. Il provient de Nouvelle Zélande où il a une place importante dans la médecine traditionnelle Maori.
Le manuka (Leptospermum scoparium) est un arbuste de la famille des myrtacées s’élevant jusqu’à 5 mètres de haut. Ses feuilles persistantes sont ovoïdes, lancéolées, d’un vert soutenu. Ses fleurs d’un blanc teinté de rose, au calice épanoui, parfumées, attirent les abeilles qui raffolent de son nectar.
C’est le professeur Peter Molan, de l’université néozélandaise de Waikato, qui a révélé au monde l’intérêt du miel de manuka en publiant des dizaines d’articles dans des magazines scientifiques, faisant des conférences dans les réunions internationales, donnant des interviews à la radio et à la télévision.
Pour mieux le faire connaître au monde entier un consortium promotionnel a été créé sur place, en Nouvelle Zélande, fixant ce que l’on appelle l’UMF (Unique Manuka Factor) qui mesure ses propriétés thérapeutiques.
Le miel de manuka se caractérise tout d’abord par sa forte concentration en glucose qui a un effet osmotique : les bactéries n’ont pas suffisamment d’eau pour se développer. Elles sont comme étouffées par la viscosité de ce miel.
Son pH, compris entre 3,5 et 4,5, freine considérablement la croissance bactérienne.
Ce pH est dû aux acides organiques qu’il contient :
- acide gluconique,
- acide phénolique,
- acide caféique,
- acide férulique,
- acide syringique,
- acide methylsyringique.
Il renferme aussi des flavonoïdes, substances qui sont tout à la fois anti-oxydantes, immunostimulantes, anti-inflammatoires :
- quercétine,
- lutéoline,
- isorhamnétine.
Ces flavonoïdes sont considérés comme d’authentiques antibiotiques naturels.
Enfin il concentre des molécules aromatiques phénolées, marqueurs de son identité organoleptique :
- leptospermone,
- isoleptospermone,
- flavésone.
Cette concentration en phénol est un puissant anti-infectieux à large spectre : antibactérien, antiviral, antifongique, antiparasitaire.
C’est ainsi qu’il est capable de combattre avec succès ces 3 germes pathogènes ultrarésistants :
- Staphylococcus aureus, résistant à la méthicilline.
- Pseudomonas aeruginosa, résistant à la ciprofloxacine.
- Enterococcus faecium, résistant à la vancomycine.
En vérité, un autre miel, sur notre planète, et un seul, peut revendiquer des capacités antibactériennes aussi puissantes que celles du miel de manuka, c’est le miel de sidr, jujubier sauvage poussant dans le désert du Yémen, malheureusement produit en si petite quantité par les apiculteurs locaux que sa commercialisation à l’échelle mondiale est impossible.