Récupération de la propolis dans la ruche

La propolis est le plus méconnu des produits de la ruche, en comparaison du miel, du pollen et de la gelée royale. Notre objectif est de vous la faire mieux connaître.

Abeilles dans la ruche

1967 : la propolis entre dans l’histoire de la naturopathie

Le 3 juin 1967, dans l’île de Seeland, au Danemark, la municipalité de la petite commune de Vejby-Tibirke, comme il est de tradition chaque année à l’approche du solstice d’été, organisa un pique-nique festif. 

Le bourgmestre, Karl Lund Aagaard, hésita à venir partager ce moment de fraternité. En effet, il souffrait d’une angine qui s’est aggravée depuis quelques heures. L’inflammation douloureuse de sa gorge l'empêche même d’avaler. 

Il se rendit malgré tout auprès de ses administrés, responsabilité oblige, mais sans pouvoir absorber la moindre nourriture. Fiévreux, il n’eut qu’une idée en tête, regagner sa maison le plus vite possible. 

A son arrivée il prit sa température : 40°6 ! Deux comprimés d’aspirine plus tard, il se coucha mais n’arriva pas à trouver le sommeil, transpirant abondamment, se retournant sans cesse, en vain, dans son lit.

Il se leva, mû par une intuition, et se rendit dans sa miellerie située au sous-sol. Une chose l’intriguait depuis plusieurs années, la propolis, cette substance résineuse brune dont les abeilles tapissaient l’intérieur de ses ruches. Il en avait collecté depuis peu de temps des fragments afin de la faire analyser par un ami biologiste.

Cette nuit-là, donc, on ne saura jamais comment cette idée lui est venue, il prit un peu de propolis brute, la réduisit en poudre dans un mortier, la recouvrit d’eau chaude, filtra le liquide obtenu et se gargarisa avec.

Miracle ! Car il s’agit bien d’un miracle. Se recouchant et s’endormant, lorsqu’il se réveilla, au matin du 4 juin, sa fièvre était tombée, sa gorge avait désenflé, il put honorer le petit déjeuner préparé par son épouse !

Stupéfait par la phénoménale action de la propolis capable de soulager son angine en quelques heures, Karl Lund Aagaard entreprit des travaux pour en connaître sa composition, ses propriétés et ses indications thérapeutiques. Pendant plusieurs années, il consigna sur des cahiers les témoignages de 16 000 personnes, au Danemark, prenant de la propolis. Il faut dire que sa guérison eut un grand retentissement, à cette époque, dans son pays, relayée par les journaux et à la radio, ce qui incita nombre de gens à la découvrir à leur tour. Puis l’engouement pour la propolis gagna toute l’Europe … avant de se répandre dans le monde entier.

C’est un grand honneur pour le laboratoire La Source de diffuser aujourd’hui en exclusivité pour la France une gamme complète de propolis à la marque Aagaard.

De la résine … à la propolis

La propolis est généralement définie comme étant une matière résineuse récoltée par les abeilles au sein des bourgeons des arbres. Ce n’est en réalité qu’une étape.

Après l’avoir entassé dans les corbeilles à pollen de ses pattes, une fois parvenues dans la ruche d’autres abeilles s’en saisissent et l’enrichissent de sécrétions salivaires riches en enzymes.

S’opère alors des transformations de la substance résineuse initiale, entraînant une authentique maturation enzymatique.

La substance finale obtenue porte désormais un nom : propolis, qui n’est donc pas simplement la résine « brute » produite par les bourgeons mais une matière infiniment plus riche.

Image de la propolis dans la ruche

La propolis dans l’Egypte ancienne

Dans le panthéon égyptien c'est l'abeille qui désigne la Basse Egypte, sa figuration précédant le nom des pharaons dans les hiéroglyphes. 

Et on ne peut s’empêcher de penser que c’est en observant les abeilles enveloppant de propolis les animaux ayant pénétré dans leur ruche après les avoir tués, afin d’empêcher toute putréfaction qui l’infecterait, que les égyptiens eurent l’idée d’utiliser de la propolis dans leur pratique d’embaumement, incorporée à d’autres substances aromatiques. 

Quand on observe l’extraordinaire état de conservation des momies, plus de deux millénaires après, on imagine que la propolis n’y est pas étrangère. 

Propolis et médecine grecque

C’est aux grecs anciens que l’on doit le mot propolis, association des mots pro, signifiant « en avant », et polis, signifiant « cité », ce qui a une double signification.

Les abeilles s’en servent pour réduire le trou de vol en cas de froid, ce qui les protège. Et elles en tapissent l’intérieur de leur ruche pour se préserver des infections.

Aristote, au 3e siècle A.J.C., écrit que « la propolis est un bon remède pour soigner les plaies et les suppurations ». Galien lui-même, l’illustre initiateur grec de la galénique (art de préparer et de mélanger les principes actifs des médicaments) cite à plusieurs reprises la propolis dans ses différents livres.

Propolis et médecine romaine

Pline l’ancien, dans sa fabuleuse encyclopédie en 37 volumes nommée « Histoire Naturelle », rend un bel hommage à la propolis : « Elle retire les aiguillons et ce qui est entré dans la chair. Elle réduit les enflures. Elle ramollit les durcissements de la peau. Elle guérit les ulcères, les abcès, les furoncles, même ceux qui sont incurables ».

Propolis et médecine médiévale

Le plus célèbre médecin du Moyen Age, Avicenne, qui vécut au XIe siècle, fait l’éloge de la propolis dans son « Canon de la science médicale » : « La propolis a la propriété de faire éliminer les pointes de flèches et les épines. Elle empêche l’infection, nettoie facilement, amollit fortement ». 

On remarquera la parenté avec les propos de Pline l’ancien. Toujours au Moyen Age, la médecine traditionnelle géorgienne plaçait la propolis au premier rang de tous les remèdes. Pour donner un exemple, les géorgiens conseillaient de frotter l'ombilic des nouveau-nés avec de la propolis afin de les préserver des maladies infectieuses.

Propolis et médecine de la Renaissance

Au XVIe siècle, Ambroise Paré, considéré comme le véritable père de la chirurgie moderne, inventeur de nombreux instruments chirurgicaux tout en améliorant les techniques de cautérisation, conseille d’utiliser la propolis « pour soigner les plaies provoquées par les armes à feu sur les champs de bataille afin d’éviter qu’elles s’infectent ». Sans commentaire ! 

Un usage célèbre, plus que centenaire

Pendant trois ans (1899-1902) une guerre meurtrière opposa, en Afrique du Sud, les britanniques aux anciens colons néerlandais (les « boers ») pour s’approprier les territoires du Transvaal et de l’état d’Orange. 

Or pour soigner les blessures de guerre, les médecins militaires anglais utilisèrent un remède souverain qui appelèrent « Propolis Vasogen », obtenu en mélangeant de la propolis et de la vaseline. Cette pommade, qui est toujours citée en exemple plus de 100 ans plus tard, fut d’une extraordinaire efficacité pour soigner les plaies, éviter leur infection et accélérer leur cicatrisation.

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