Pendant plus de 50 millions d’années, des colonies d’abeilles ont vécu sur notre planète en parfaite harmonie avec la nature. Elles étaient déjà là quand les dinosaures ont disparu, bien longtemps avant l’apparition des premiers hommes sur la terre. Sans elles, notre faune et notre flore ne seraient certainement pas aussi colorées et variées. 

En effet, lors de la floraison des plantes, grâce à leurs activités pollinisatrices, elles permettent la reproduction et la diversification des végétaux. Elles peuvent ainsi le moment venu récolter le nectar sucré et le pollen des fleurs.

Les abeilles vivent en groupe dans la ruche et dès que le soleil pointe à l’horizon, des centaines de milliers s’envolent pour commencer leur travail.

Les êtres humains ont bien vite appris à apprécier le fruit de leur labeur. Le miel est en effet une des plus ancienne médecine au monde. Mais c’est aussi un excellent aliment. Une ruche produit du miel en abondance, contrairement aux autres substances qui sont plus rares mais vitales à la survie de la colonie.

Ce qui paraît tout à fait confus à nos yeux est en fait fort bien organisé. Les fourmis sont les seules autres créatures qui parviennent à maintenir quarante à soixante mille individus dans un espace aussi étroit.

Ce qui est fascinant, c’est de voir l’entente et l’ordre parfait qui règnent au sein de la ruche. Les fonctions y sont remplis avec rigueur et précision sans que le moindre frottement, la moindre rivalité ne se fassent sentir. Tout est réglé, minuté, prévu.

La reine est la mère de toutes les abeilles de la ruche, elle vit environ 5 ans durant lesquels elle pond jour et nuit assurant ainsi la survie de la colonie. Elle est constamment suivie par les ouvrières qui la nettoient, la nourrissent abondamment et prennent soin de chaque œuf après la ponte. Les ouvrières vont aussi à la rencontre des butineuses rentrantes les déchargeant du nectar récolté afin de le disposer dans les alvéoles et de procéder à leur operculation. Pendant ce temps, d’autres abeilles jouent le rôle de gardienne afin de défendre la ruche contre d’éventuels prédateurs. Les butineuses quant à elles quittent l’essaim afin de récolter le pollen et le nectar pour la production du miel, puis elles reviennent les pattes lourdement chargées.

Les abeilles possèdent entre elles un langage codé d’une extrême précision : celui de la danse. Cette danse exécutée par les abeilles éclaireuses revenues à la ruche, renseigne avec précision les autres sur le lieu et la distance de leur source d’approvisionnement. Dès leur retour à la ruche, les abeilles s’occupent immédiatement de leur précieux chargement. Nous pouvons constater que parfois celui-ci est rouge foncé, de couleur totalement différente des pelotes de pollen habituelles. En effet, elles recueillent la résine des bourgeons des peupliers, de saules et de bouleaux mais également de certains autres arbres. Les ouvrières qui collectent cette substance sont préposées à l’entretien de la ruche. Elles mélangent cette glue avec de la cire, un peu de pollen et leurs sécrétions salivaires et obtiennent au final une pâte qui porte le nom de propolis. Mot d’origine grecque dont l’étymologie est pro qui signifie -en avant- et polis –de la cité- , ce qui veut dire rempart et dans un sens plus large, défense de la cité.

La propolis rend bien des services aux abeilles qui fournissent de gros efforts pour en produire une certaine quantité qu’elles utilisent pour de multiples usages. C’est un matériau de construction idéal pour boucher les petites ouvertures, fentes et fissures de leur habitat. A l’entrée de l’hiver, il permet de réduire la dimension du trou de vol pour empêcher le froid de pénétrer dans la ruche et assurer une meilleure régulation thermique à l’intérieur de celle-ci.  (Un tel amalgame est nécessaire car la cire seule risquerait de fondre). D’autre part, une fine pellicule de propolis est déposée dans chaque alvéole avant de recevoir les œufs après la ponte. Elles confectionnent également un tapis de propolis à l’entrée de la ruche obligeant chaque abeille qui rentre ou sort à franchir cette barrière. C’est ainsi que la colonie est protégée avec un produit antibactérien et antifongique.

L’apiculture pratiquée depuis le VIIème siècle avant notre ère est sans nul doute une des professions les plus anciennes. Il y a plusieurs millénaires, les premiers égyptiens élevés des abeilles et faisaient déjà le commerce du miel. Thoutmosis III, roi égyptien, fit de l’abeille le symbole de la basse Egypte et de nombreuses dynasties utilisèrent le même hiéroglyphe pour l’abeille et le pharaon. Aujourd’hui, dans certains musées, nous pouvons admirer des bas reliefs représentant des scènes détaillées d’apiculture.

Depuis très longtemps, les utilisations de la cire sont diverses : en cosmétique, pour la confection de produits de beauté, pour la fabrication de bougies mais également pour embaumer les défunts. A cette époque là, il est possible qu’aucune distinction n’ai été faite entre la cire et la propolis.

L’histoire raconte qu’un soir, un apiculteur égyptien assis tout près de ses ruches observa un petit serpent pénétrer à l’intérieur de l’une d’elles à la recherche d’un petit nid douillet pour passer la nuit. L’intrus fut aussitôt repéré et, après l’avoir piqué jusqu’à la mort, les abeilles ne pouvant sortir son cadavre, elles l’embaumèrent en le recouvrant d’une couche de propolis de façon à éviter sa putréfaction à l’intérieur de la ruche et le développement de maladies qui pourraient être fatales à la colonie. Aujourd’hui, personne ne peut affirmer avec certitude la part de vérité de cette histoire, cependant, au fil du temps, bien d’autres apiculteurs ont découvert à l’intérieur de leur ruche de petits animaux fossilisés dans la propolis ce qui permet de penser qu’elle évite la décomposition et protège ainsi la colonie contre les germes et les bactéries.

Une ruche fournit en moyenne 30 à 50 kg de miel par an, elle produit entre 500 g et 1 kg de cire et seulement quelques grammes de propolis qui suffisent à sa protection. En effet, nous avons étudiés l’intérieur des ruches et nous avons découvert qu’il était bien souvent plus stérile que la salle d’opération d’un hôpital ! Mais de quelle manière la propolis agit-elle ? De nos jours,grâce à des recherches et des analyses très poussées,  les scientifiques ont établi la composition exacte et ô combien complexe de la propolis. Un personnage qui connaît avec précision les constituants et les propriétés de la propolis est le Docteur Hüve de l’institut de nutrition de Göttingen.

De nombreuses études scientifiques ont pu démontrer que les flavonoïdes constituaient les principaux composants actifs présents dans la propolis. Les flavonoïdes appartiennent au vaste groupe des substances bioactives, exclusivement produites par les végétaux, mais dont l’homme a néanmoins grand besoin. La propolis contient par ailleurs des acides aromatiques, des huiles essentielles et des cires, responsables de l’odeur caractéristique de la propolis. De nombreuses études ont en outre démontré que la propolis se distinguait avant tout par son effet antimicrobien. Elle permet ainsi de lutter contre la propagation des bactéries, des virus et des champignons, en freinant leur multiplication ou en veillant même à empêcher toute contamination par ces microorganismes. Autres effets bénéfiques : les flavonoïdes ont un effet antioxydant et anti-inflammatoire. Nous savons par ailleurs que la propolis favorise la régénération des tissus et la cicatrisation des plaies.

Le corps médical, les guérisseurs et les docteurs ont utilisé la propolis pendant des siècles avant qu’elle ne tombe dans l’oubli suite à la découverte des antibiotiques. Leurs propriétés sont en effet similaires dans bien des cas.

C’est grâce au biologiste danois K Lund Aagaard que la propolis est encore utilisée aujourd’hui et que nous pouvons bénéficier de ses vertus exceptionnelles. En 1955, il reçut en cadeau ses premières ruches et consacra ses loisirs à l’étude des mœurs étonnantes des abeilles. Il fut très vite fasciné par leur monde et les trésors qu’elles produisent. Il s’intéressa tout particulièrement à la propolis et ainsi, il consigna tout ce qu’il découvrit à son sujet. Mais de quelle manière pouvait-on bien utiliser cette substance ? Il eut la réponse un soir de l’année 1967 : il fut atteint par un sérieux mal de gorge accompagné d’une forte fièvre. Il alla se coucher mais ne put trouver le sommeil. Dans son délire fébrile, il repensa à sa propolis et décida de tenter une expérience capitale. Il avala lentement le précieux breuvage afin de bien tapisser sa gorge brûlante, puis retourna se coucher et fini par tomber dans un profond sommeil. Au matin, à sa grande surprise, il constata que ses maux de gorge avaient totalement disparus. Il fut tellement impressionné par le résultat de cette expérimentation qu’à partir de ce moment là, il consacra tout son temps à l’étude de la propolis. Avec un enthousiasme débordant, il poursuivit ses investigations sur les effets thérapeutiques de la propolis et mena, pour confirmer ses observations, cinq grandes séries de tests auxquelles il fit participer seize mille scandinaves.

Aujourd’hui, Monsieur Aagaard est considéré comme le spécialiste incontesté des applications modernes de la propolis.

La recherche bat son plein. Depuis la redécouverte de la propolis par le chercheur danois Karl Lund Aagaard, plus de 300 études ont été réalisées sur cette substance naturelle. La propolis est actuellement utilisée dans de très nombreux domaines, par exemple en tant que produit pharmaceutique de renforcement du système immunitaire et de stimulation des défenses de l’organisme (la durée de refroidissement peut ici être réduite de moitié), ou encore en tant qu’ingrédient de certains produits d’hygiène buccale ou produits dermatologiques, par exemple pour le soin de la peau ou la cicatrisation des plaies.

Le problème réside toutefois dans le fait que la propolis n’est pas une substance uniforme. Selon sa provenance, la période de cueillette ou l’espèce d’abeilles à l’origine de sa production, les différentes qualités de propolis se distinguent fortement les unes des autres. Il est pourtant important, notamment en ce qui concerne les produits pharmaceutiques, de pouvoir obtenir un produit de qualité constante. L’homme de métier appelle cela la standardisation. Cela implique que chaque capsule fabriquée contienne une quantité constante de flavonoïdes. Les capsules de propolis sont aujourd’hui encore fabriquées sur la base des contrôles de qualité de Aagaard, appelés qualité propoline.

Afin d’obtenir la propolis en qualité Propoline, il est nécessaire de mélanger des propolis sélectionnées provenant de diverses origines selon des recettes bien établies. Pour être utilisable par l’homme, la propolis doit subir une double épuration portant d’une part sur les impuretés (morceaux de bois, insectes morts) et d’autre part sur la cire, présente en quantité importante mais dont le rôle se limite à donner une texture au produit. Tout l’art consistait donc à y parvenir sans détruire les composants actifs, particulièrement sensibles à la chaleur. Ce procédé de nettoyage à froid fit l’objet d’un brevet. Au final, seul cette méthode développée et brevetée par Aagaard permet d’obtenir une poudre de propolis pure et standardisée qui peut facilement être utilisée dans toutes sortes de préparations. 

Des accords passés avec K Lund Aagaard stipulent que le seul fournisseur au monde de propolis en qualité Propoline® est la société Börner qui se situe à Berlin.

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